Des réponses à nos observations (du 14 novembre dernier lire ici)

 

 

Le 14 novembre dans un texte intitulé «Ecologie aux Sables d’Olonne: soyons cohérents» nous attirions l’attention sur le paradoxe qu’il y a entre, d’un côté vouloir dépenser 30 millions pour quelques hectares de pelouse non arrosée en centre-ville, et de l’autre laisser en déshérence notre extraordinaire patrimoine des dunes de la forêt d’Olonne.

Or, surprise, juste un mois après, un article du JdS signé de Franck Hermel semble apporter des réponses à ces craintes. En voici les dernières phrases et chacun pourra apprécier les « efforts » de notre agglomération pour protéger ce patrimoine naturel:

«Quelques chiffres: la Ville des Sables-d’Olonne finance dans le cadre de sa convention avec l’ONF pour l’entretien des accès à la plage à hauteur de 16 500 par an.

Coté Agglo, le budget total est de 43 500 pour 2023 (matériels, main d’œuvre et observatoire du littoral). « Il sera plus important en 2024 avec les dégâts des tempêtes de novembre dernier. » L’agglo avance le nombre de 65 000 .

 

Un recul inéluctable

Mais il convient de rester lucide. Si la dune va et vient au rythme des saisons, elle mène, année après année, un combat incessant contre l’océan. Elle plie, mais ne rompt pas. Mais, inéluctablement, sur le temps long, elle sera amenée à reculer, petit à petit, au rythme de la montée du niveau de la mer. Quelques chiffres: à Grand-Pointe, la dune a reculé de 12 mètres entre 1950 et 2021. De 26 mètres aux Pierres Noires. 11 mètres aux dunes de l’Aubraie.

Des chiffres à considérer avec prudence: les relevés de 1950 ne sont peut-être pas des plus fiables et l’observation de la dune est une science très récente. Mais la tendance, elle, ne fait aucun doute. La dune est condamnée à reculer au fil des décennies. L’Homme, lui, ne peut que travailler à mieux la connaître, accompagner ses rythmes et atténuer la tendance.»

Ainsi donc il n’y aurait rien à faire, sinon à regarder l’inéluctable ! Et pourtant nos ancêtres, avec des moyens infiniment plus faibles, ont travaillé à fixer ces dunes avec des végétations adaptées.

Bien sûr, que peut-on faire avec 65000 € par an ?! On ne peut qu’à peine se payer des ganivelles et bien peu de platelages pour accéder aux plages.

A titre de comparaison 65.000€ c’est à peu près ce qu’a dépensé la ville pour l’aménagement paysagé d’une cinquantaine de mètres carrés en haut de la rue Pierre Semard :  c’est mettre au même niveau l’essentiel et l’accessoire !

 

A une époque où toute la planète se mobilise pour freiner l’érosion des côtes, va-t-on regarder, les bras croisés, l’océan rogner des dizaines d’hectares de notre ville sans rien tenter pour au minimum ralentir ce phénomène ?

Alors que les recettes de notre collectivité augmentent de façon colossale par la « grâce » des augmentations de taxes de toutes natures, ne pourrait-on pas faire mieux que de projeter de dépenser des dizaines de millions en projets bétonniers, de bien peu d’utilité pour les habitants dont l’habitat naturel, lui, est réellement menacé ?

Les différents coûts d’étude pour le projet du cours Louis Guédon auraient été mieux employés à payer des experts pour définir un plan d’ensemble de défense de nos dunes.